etu@dna.fi
)Mathieu.Lafon@insalien.org
), réalisée
le 22 Octobre 1998.
Ce document aborde les astuces et les problèmes relatifs aux variables d'environnement sous Unix/Linux, et plus spécialement à la variable PATH. PATH est une liste de répertoires dans lesquels le système recherche les commandes à exécuter. Ce document s'appuie sur la distribution Debian Linux 1.3.
Remarque: Ce document est en phase de développement (bêta). Vous pouvez m'envoyer vos commentaires ou vos corrections.
Les commentaires sur la traduction sont à envoyer
à Mathieu Lafon
(Mathieu.Lafon@insalien.org
).
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Tous les processus sous Unix possèdent un environnement. C'est une liste de variables contenant un nom et une valeur, les deux sous la forme de chaînes (pouvant contenir la majorité des caractères). Tous les processus Unix possèdent un processus parent, celui qui les a créés. Les processus fils héritent de l'environnement de leurs parents. Ils peuvent ensuite y faire quelques modifications avant de le passer à leurs propres processus fils.
Une variable importante de l'environnement est la variable PATH
qui se présente sous la forme d'une liste de
répertoires séparés par le caractère
deux-points (':'). Ces répertoires sont parcourus pour
rechercher les commandes. Si vous essayez de lancer la commande
bidule
, tous les répertoires contenus dans PATH
seront examinés (dans l'ordre), à la recherche de
l'exécutable bidule
(un fichier avec le bit
exécutable positionné). Si un tel fichier est
trouvé, il sera exécuté.
Dans ce document, j'utilise le terme de commande pour un programme exécutable qui est appelé sans indication de son chemin, utilisant donc le mécanisme de PATH.
Sous Linux, même les appels de bas niveau pour lancer des
processus (la famille des exec
) se basent sur la
variable PATH pour trouver les exécutables : vous
pouvez donc utiliser le mécanisme de PATH n'importe
où, où vous voulez exécuter une commande. Si
un appel de exec
reçoit le nom d'un fichier qui
ne contient pas de '/', il cherchera dans la variable
d'environnement PATH. Même si cette variable n'existe pas,
les répertoires /bin
et /usr/bin
seront examinés à la recherche de cette commande.
Pour créer ou modifier l'environnement, on utilisera
export
avec sh
ou setenv
avec csh
. Par exemple :
sh: export PATH=/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:/usr/games:. csh: setenv PATH /usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:/usr/games:.Les programmes C peuvent utiliser la fonction
setenv()
pour modifier l'environnement. Perl, quand à lui, conserve
l'environnement dans le tableau associatif %ENV, et vous pouvez
donc modifier PATH avec :
$ENV{PATH}="/bin"La commande
env
est le moyen le plus facile pour
connaître les variables de l'environnement courant. Elle peut
également être utilisée pour les modifier.
Pour trouver plus d'information sur les commandes d'accès
à l'environnement, vous pouvez regarder les pages de manuel
de environ
, execl
, setenv
,
le fichier info env
, ainsi que la documentation des
shells.
Quand Linux démarre, le premier processus a être
lancé est init
. C'est un processus particulier
car il n'a pas de parent. De plus, il s'agit de l'ancêtre de
tous les autres processus. Son environnement restera celui des
autres processus tant qu'ils ne le modifieront pas. La plupart le
modifieront.
Le programme init lance un groupe de processus
spécifiés dans le fichier /etc/inittab
.
Ces processus travaillent dans un environnement directement
hérité de init
. Ce sont d'habitude des
processus comme getty
, le programme qui écrit
'login:' à l'écran. Si vous lancez une connexion PPP
ici, vous devez savoir que vous travaillez avec l'environnement de
init. L'initialisation du système est souvent
effectuée par un script lancé à cet endroit.
Dans le cas de la Debian 1.3, il s'agit de
/etc/init.d/rc
qui est chargé de lancer
à son tour, les scripts d'initialisation.
Le système comprend plusieurs démons qui peuvent ou non utiliser l'environnement par défaut. La plupart de ceux-ci sont lancé par les scripts d'initialisation et possèdent donc l'environnement de init.
Quand un utilisateur se connecte, l'environnement est
modifié par les paramètres contenus dans les
programmes, les scripts d'initialisation communs à tous, et
ceux spécifiques à l'utilisateur. C'est assez
compliqué et la situation n'est pas complètement
satisfaisante. En effet, le comportement est totalement
différent suivant que l'utilisateur se connecte à
partir du terminal texte, de XDM
ou du
réseau.
init
est le processus parent de tous les autres
processus du système. Ceux-ci héritent de son
environnement et même de sa variable PATH dans le rare cas
où aucun autre PATH n'est indiqué.
Le PATH de init est fixé dans le code source du programme. Il s'agit de :
/usr/local/sbin:/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/binNotez qu'il ne contient pas le répertoire
/usr/local/bin
.
Tous les programmes qui sont lancés à partir de
/etc/inittab
travaillent avec l'environnement de
init
, et en particulier les scripts d'initialisation
contenus dans /etc/init.d
(dans le cas de la Debian
1.3).
Tout ce qui est lancé par les scripts d'initialisation
possède par défaut l'environnement de
init
. Par exemple, syslogd
,
kerneld
, pppd
(lorsqu'il est lancé
au démarrage), gpm
, et ce qui est le plus
important, lpd
et inetd
possèdent
l'environnement de init
et ne le modifient pas.
Un certain nombre de programmes sont lancés par les
scripts de démarrage mais avec une variable PATH
explicitement fixée dans le script. Les exemples de tels
programmes sont atd
, sendmail
,
apache
et squid
.
D'autre programmes, par exemple cron
, sont
lancés par les scripts mais modifient totalement la variable
PATH.
Sur un terminal texte, il y a le programme getty
qui attend le login de l'utilisateur. Il est chargé
d'écrire 'login:' et quelques autres messages. Il travaille
avec l'environnement de init
. Lorsque l'utilisateur
commence à se connecter au moyen de getty
, ce
dernier invoque le programme login
. Celui-ci installe
alors l'environnement utilisateur et lance le shell.
Le programme login fixe le PATH comme défini dans le
fichier /usr/include/paths.h
.
Il s'agit, pour les utilisateurs normaux (_PATH_DEFPATH) de :
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:.Et pour root (_PATH_DEFPATH_ROOT) de :
/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/binLe PATH des utilisateurs normaux ne contient aucun répertoires
sbin
. Cependant, il contient le
répertoire courant '.', qui est considéré
comme dangereux pour l'utilisateur root. Même
/usr/local/bin
n'est pas disponible pour root.
Le PATH obtenu lors du login est souvent modifié par
l'initialisation du shell. Cependant, il est possible d'utiliser
d'autres programmes que des shells dans /etc/passwd
.
Par exemple, j'utilise la ligne suivante pour lancer PPP quand je
me connecte avec le nom d'utilisateur etu-ppp. Dans ce cas,
pppd
possède exactement le PATH du login.
etu-ppp:viYabVlxPwzDl:1000:1000:Esa Turtiainen, PPP:/:/usr/sbin/pppd
Les processus utilisateurs sont souvent des processus fils du
shell indiqué pour cet utilisateur dans le fichier
/etc/passwd
. Les fichiers d'initialisation de ces
shells modifient souvent la variable PATH.
Lors de la connexion, le nom du shell est
précédé d'un '-'. Par exemple, dans le cas de
bash
, on aura -bash
. Cela indique au
shell qu'il est en présence d'un login shell et qu'il doit
dans ce cas exécuter les fichiers d'initialisation
spécifiques à la connexion. Dans le cas contraire, on
aura une initialisation plus légère. De plus, le
shell détermine s'il est interactif ou non, c'est à
dire si les commandes viennent d'un terminal (tty) ou d'un fichier.
Cela modifie également l'importance de l'initialisation si
bien qu'un shell non interactif et qui n'est pas lancé avec
une connexion effectue vraiment très peu d'initialisation
(bash
n'exécute aucune initialisation dans ce
cas là).
Pour un login shell normal, bash
parcourt le
fichier /etc/profile
, commun à tous, où
les variables d'environnement, dont PATH, peuvent être
fixées pour les utilisateurs de bash
.
Cependant, ce fichier n'est pas relu lorsque le système se
trouve face à un shell non interactif. Le cas le plus
important est rsh
, où la commande est
exécutée sur la machine voisine : le fichier
/etc/profile
n'est pas lancé et le PATH
provient du démon de rsh
.
bash
accepte les arguments -login
et
-i
qui sont utilisés pour obtenir
respectivement un login shell et/ou un shell interactif.
L'utilisateur peut redéfinir les paramètres
contenus dans /etc/profile
en créant un fichier
~/.bash_profile
, ~/.bash_login
ou
~/.profile
. Il faut noter que seul le premier fichier
sera exécuté même si cela diffère des
habitudes de csh
. En particulier,
~/.bash_login
ne sera pas forcement
exécuté pour un login shell, car si
~/.bash_profile
existe, ce dernier sera
prioritaire.
Si bash
est lancé par sh
(qui
est un lien symbolique sur bash
), il se comporte comme
le Bourne shell original : il ne parcourt que les fichiers
/etc/profile
et ~/.profile
et uniquement
dans le cas d'un login shell.
Pour un login shell, tcsh
exécute dans
l'ordre les fichiers suivants :
/etc/csh.cshrc
/etc/csh.login
~/.tcshrc
~/.cshrc
(si ~/.tcshrc
n'existe
pas)~/.history
~/.login
~/.cshdirs
Attention. tcsh
peut être
compilé pour exécuter les scripts de connexion
(login
) avant les scripts cshrc
.
Les shells non interactifs n'exécutent que les scripts
*cshrc
. Les scripts *login
peuvent
être utilisés pour ne fixer le PATH que lors d'une
connexion.
La commande su
sert à indiquer la nouvelle
identité à utiliser (sous réserve de
connaître le mot de passe), root étant la valeur par
défaut.
Normalement, su
lance un sous-shell avec la
nouvelle identité. Avec l'argument '-' (plus
récemment -l
ou --login
),
su
lance le shell comme un login shell. Cependant, il
n'utilise pas le programme login
pour cela mais encore
un autre PATH intégré au programme pour simuler le
login (termes employés dans le code source). Il s'agit
de :
pour les utilisateurs normaux :
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:.pour l'utilisateur root :
/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin:/usr/bin/X11:/usr/local/sbin:/usr/local/bin
su
réalise également quelques
changements mineurs dans l'environnement.
Il y a un groupe de commandes qui permettent une utilisation
plus sûr des commandes du super utilisateur. Elles permettent
un meilleur suivi (au sens où l'on garde une trace de chaque
exécution - NdT), des restrictions sur les utilisateurs et
utilisent des mots de passe individuels. La plus utilisée
est sûrement sudo
.
$ sudo envCette commande exécute
env
en tant que super
utilisateur (si sudo
est configuré pour le
permettre).
La commande sudo
a encore une autre approche en ce
qui concerne la gestion du PATH. Elle modifie les
répertoires où chercher la commande à
exécuter pour que le répertoire courant soit toujours
le dernier. Cependant, elle ne modifie pas la variable PATH,
seulement quelques variables comme SUDO_USER.
La majorité des serveurs ne devrait pas lancer n'importe quelle sorte de processus. Pour des raisons de sécurité, leur PATH doit donc être minimal.
La plus grosse exception est l'ensemble des services qui
autorisent une connexion sur le système à partir du
réseau. Cette section décrit comment se trouve
l'environnement dans ces cas précis. En effet, une commande
exécuté à distance avec rsh
aura
un PATH différent d'une commande exécuté avec
ssh
. De la même façon, une connexion
à l'aide de rlogin
, telnet
ou
ssh
est différente.
La plupart des serveurs ne possèdent pas de processus
chargé d'attendre en permanence l'arrivée d'une
requête. Ce travail est laissé à un super
serveur (Internet super server), appelé inetd
.
Le programme inetd
est à l'écoute
permanente du réseau et lance le serveur approprié en
fonction du port sur lequel arrive la requête. Son
comportement est défini dans le fichier
/etc/inetd.conf
.
inetd
est démarré par les scripts de
démarrage du système. Il hérite donc du PATH
de init
. Il ne le modifie pas et tous les serveurs
lancés par inetd
possèdent donc le PATH
de init
. Un exemple de tel serveur est
imapd
, le serveur du protocole IMAP.
D'autre exemples de processus lancés par
inetd
sont telnetd
, rlogind
,
talkd
, ftp
, popd
, certains
serveurs http, etc...
Souvent, l'utilisation de inetd
est
compliquée par l'utilisation du programme tcpd,
chargé de lancer le véritable serveur. C'est un
programme qui effectue quelques vérifications du point de
vue sécurité avant de lancer le véritable
serveur. Il ne touche pas au PATH (information non
vérifiée).
Le démon de rsh
utilise le PATH
défini par _PATH_DEFPATH (/usr/include/path.h
),
c'est à dire, le même que celui utilisé par le
programme login
pour connecter les utilisateurs
normaux. L'utilisateur root obtiendra le même PATH que les
autres.
En réalité, rshd
exécute la
commande désirée en se servant de la commande
suivante :
shell -c ligne_de_commandeOù
shell
n'est pas un login shell. Il est
préférable que tous les shells mentionnés dans
/etc/passwd
prennent en compte l'option
-c
pour pouvoir leur envoyer ce genre de ligne de
commande.
rlogin
invoque login pour effectuer la
procédure de connexion. Si vous vous connectez avec
rlogin
, vous aurez le même PATH qu'avec
login
. La plupart des autres façons de se
connecter à un ordinateur sous Linux n'utilisent pas
login
. Notez la différence avec
rsh
.
La commande de login
utilisée est de la
forme :
login -p -h nom_de_l_hote nom_d_utilisateurL'option
-p
conserve l'environnement à
l'exception des variables HOME, PATH, SHELL, TERM, MAIL et LOGNAME.
L'option -h
indique le nom de l'ordinateur sur lequel
doit se faire la connexion.
Le programme telnet
est similaire à
rlogin
: il utilise le programme
login
et la ligne de commande utilisée est de
la même forme.
ssh
possède sa propre variable PATH,
à laquelle il ajoute le répertoire où se
trouve ssh
. Cela implique souvent que le
répertoire /usr/bin
se retrouve en
double :
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:.:/usr/binLa variable PATH ne contient pas
/usr/bin/X11
et le
shell invoqué par ssh
n'est pas un login shell.
Ainsi, la commande
ssh hote_distant xtermne marchera pas et rien de ce qui est contenu dans
/etc/profile
ou /etc/csh.cshrc
ne pourra
changer cela. Vous devrez toujours utiliser des chemins absolus,
par exemple /usr/bin/X11/xterm
.
ssh
cherche des variables d'environnement de la
forme VARIABLE=VALEUR dans le fichier
/etc/environment
. Malheureusement, cela provoque des
problèmes avec XFree86.
XDM est la manière la plus courante pour se connecter
à partir d'un terminal graphique. Même s'il ressemble
à login
, il se comporte, en interne, d'une
manière totalement différente.
Les fichiers de configuration se trouvent dans le
répertoire /etc/X11/xdm
et sont
exécutés pendant les différentes étapes
de la connexion. Xstartup (et Xstartup_0 pour l'écran 0)
contient les commandes à exécuter juste après
la connexion. Ces commandes sont lancés en tant que
root.
Le PATH qui est utilisé pour les utilisateurs se trouve
dans /etc/X11/xdm/xdm-config
. Ce sont les
lignes :
DisplayManager*userPath: /usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:/usr/games DisplayManager*systemPath: /usr/local/sbin:/usr/local/bin:/usr/sbin:/usr/bin:/sbin:/bin:/usr/bin/X11C'est le PATH par défaut pour les utilisateurs normaux (
userPath
), et pour l'utilisateur root
(systemPath
) respectivement. Il est très
important que le répertoire /usr/bin/X11
soit
accessible pour les utilisateurs sous X. En effet, si un
utilisateur se connecte à une autre machine pour lancer une
application X, il faut qu'il aie /usr/bin/X11
dans son
PATH car la machine hôte ne saura pas qu'il dispose d'un
terminal X.
Après Xstartup, XDM lance /etc/X11/Xsession
en tant qu'utilisateur final. La configuration locale est contenue
dans le fichier /etc/environment
qui est parcouru,
s'il existe, par Xsession. Xsession étant
exécuté par /bin/sh
,
/etc/environment
doit donc être un script
sh
. Cela interfère avec ssh
qui
suppose que /etc/environment
est un fichier qui ne
contient que des lignes de la forme VARIABLE=VALEUR.
Par défaut, le PATH de toutes les commandes lancés
à partir des menus du gestionnaire de fenêtre est
celui hérité de XDM. Pour en utiliser un autre, il
faut le définir explicitement. Pour lancer un terminal X
avec un PATH "normal", on doit utiliser des options
spéciales. Pour xterm
, l'option
-ls
(login shell) doit être utilisé pour
obtenir un login shell avec le PATH défini dans les fichiers
d'initialisation du shell en question.
Le gestionnaire de fenêtre hérite de l'environnement de XDM. Tous les programmes lancés par lui héritent donc de cet environnement.
L'environnement du shell de l'utilisateur n'affecte pas les
programmes qui sont lancés par les menus ou les boutons. Par
exemple, si un programme est lancé par un xterm
(xterm -ls
), il possède l'environnement par
défaut du login shell, par contre s'il est lancé par
un menu, il aura l'environnement du gestionnaire de
fenêtre.
C'est le programme cron
qui exécute
périodiquement les commandes spécifiées dans
/etc/crontab
et dans les crontabs des utilisateurs. La
Debian 1.3 possède en plus un mécanisme pour
exécuter les commandes de /etc/cron.daily
,
/etc/cron.weekly
et /etc/cron.monthly
,
respectivement tous les jours, toutes les semaines et tous les
mois.
cron
est lancé par les scripts de
démarrage mais il change son PATH en une valeur assez
étrange :
/usr/bin:/binn:/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/binIL S'AGIT SUREMENT D'UN BOGUE DANS CRON. Il s'agit en fait du PATH de init (
/usr/bin:/bin
) qui est copié
ici, mais sans le 0 terminal (chaîne en convention C - NdT)!
Ce bogue n'existe pas sur tous les systèmes.
Dans la crontab, on peut définir un PATH spécifique pour l'exécution des commandes. Pour la Debian 1.3, il s'agit de :
PATH=/usr/local/sbin:/usr/local/bin:/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/binDe cette façon, le PATH de
crond
n'est jamais
utilisé dans les programmes utilisateurs. Tous les scripts
de /etc/cron.*
obtiennent par défaut le PATH de
la crontab. Celui ci est utilisé même si le programme
n'est pas exécuté en tant que root.
La commande at
est utilisée pour lancer un
programme à une heure fixée.
Le programme atd
est lancé avec le PATH de
init
. Cependant, les programmes sont toujours
lancés avec l'environnement utilisateur grâce à
sh
. Les spécificités de sh
s'appliquent donc ici. Reportez vous au chapitre sur
bash
.
magicfilter
est un outil standard permettant de
manipuler les fichiers à destination de l'imprimante. Il
analyse le type du fichier à imprimer et lance un filtre
approprié pour l'imprimer de la meilleure façon. Les
scripts utilisés pour filtrer sont lancés par
lpd
, lui même lancé par le script
/etc/init.d/lpd
lancé par init
. Le
PATH est donc identique à celui de init
et ne
contient donc pas /usr/bin/X11
.
Si vous voulez envoyer des fichier PDF (Portable Data Format)
à magicfilter
, vous pouvez utiliser
/usr/bin/X11/xpdf
. Mais vous ne devez pas oublier
d'indiquer le chemin absolu. Sinon, magicfilter
ne
trouvera pas xpdf
. La plupart des programmes
utilisés avec magicfilter
, ne
nécessitent pas forcement un chemin explicite car ils se
trouvent souvent dans /bin
ou
/usr/bin
.
Au cas où vous utilisez la variable d'environnement PRINTER pour sélectionner l'imprimante à utiliser, vous devez savoir que dans certains cas, certaines applications X risquent de ne pas la connaître.
Vous vous souvenez sûrement que si la session X a
été lancé par XDM, le gestionnaire de
fenêtre ne se sert pas de vos scripts de login. Toutes les
applications X que vous lancez à partir d'un
xterm
possèdent donc la variable PRINTER. Par
contre, la même application lancée à partir
d'un menu ou d'un bouton ne possédera pas cette
variable.
Parfois, la variable PRINTER peut être héritée à un niveau encore plus bas. Par exemple, une application auxiliaire de Netscape pourra connaître votre variable PRINTER même si Netscape ne la connaît pas.
Le mécanisme de PATH est souvent un gros problème du point de vue sécurité. Utiliser une erreur dans la définition du PATH est une manière fréquente de pirater un système. Il est facile pour un pirate de fabriquer des chevaux de Troie, s'il arrive à forcer root ou un autre utilisateur à exécuter ses propres programmes.
Une erreur fréquente par le passé (?) était
de laisser le répertoire courant '.' dans le PATH de
l'utilisateur root. Un pirate malveillant peut alors créer
son propre programme 'ls'
dans son répertoire.
Ensuite, si root fait :
# cd ~pirate # lsil exécute le programme du pirate...
De la même façon, cela s'applique à tous les
programmes exécutés par root. Aucun important
démon ne devrait exécuter quoi que ce soit qui puisse
être modifié par un utilisateur. Dans certains
systèmes, /usr/local/bin
peut contenir des
programmes jugés moins sûr, mais le répertoire
est retiré du PATH de root. Cependant, si on sait qu'un
démon exécute bidule
avec
'PATH=/usr/local/bin:...', il est possible de tromper le
démon en lui faisant exécuter
/usr/local/bin/bidule
à la place de
/bin/bidule
. Dans ce cas, n'importe qui pouvant
écrire dans /usr/local/bin
peut sûrement
pirater le système.
Il est donc très important de faire attention à
l'ordre dans lequel les répertoires sont placés dans
le PATH. Si /usr/local/bin
se trouve avant
/bin
, il y a un risque. Alors que s'il se trouve
après, il est impossible de lancer la commande
modifiée /usr/local/bin/bidule
à la
place de /bin/bidule
.
Sous Linux, vous devez vous souvenir que la recherche dans le
PATH est faîte dans tous les mécanismes d'appels du
système d'exploitation. N'importe où, où le
chemin d'un exécutable est donné, vous pouvez
utiliser le nom de la commande seul qui sera alors cherchée
au moins dans /bin
et /usr/bin
, et
vraisemblablement dans beaucoup d'autres endroits.
La commande la plus simple pour avoir accès à
l'environnement est /usr/bin/env
.
Il est egalement possible d'utiliser le répertoire
/proc
pour trouver le PATH de n'importe quel
programme. Vous devez d'abord connaître le numéro de
processus du programme. Utilisez la commande ps
pour
l'obtenir. Par exemple, si xterm
est le processus
numéro 1088, vous pouvez voir son environnement
avec :
# more /proc/1088/environCela ne marche pas avec des processus comme
xdm
. Pour
accéder à l'environnement d'un processus du
système ou d'un autre utilisateur, vous devez être
root.
Pour deboguer Netscape, vous pouvez créer le script suivant :
$ cat > /tmp/test #!/bin/sh /usr/bin/env > /tmp/env ^d $ chmod +x /tmp/testEnsuite, arrangez vous pour que votre programme soit appelé à la place d'une application auxiliaire, par exemple RealAudio (
audio/x-pn-realaudio
). Lorsque vous
essayerez d'accéder à un lien RealAudio (quelque
chose comme http://www.realaudio.com/showcase
),
Netscape lancera votre programme factice et sauvera l'environnement
dans /tmp/env
.
Le réglage le plus important est à faire dans les
fichiers commun d'initialisation des logins shells :
/etc/csh.login
pour tcsh
et
/etc/profile
pour bash
.
Ceux qui n'obtiennent pas le bon PATH à partir de ces
fichiers sont : rsh
, ssh
, les
éléments des menus du gestionnaire de fenêtres
sous X ne lançant pas explicitement de login shell, les
commandes lancés à partir de inittab
,
les travaux de cron
, les travaux des démons
comme magicfilter
(lancé par
lprd
), les scripts CGI (WWW), etc...
Si le PATH est fixé dans /etc/csh.cshrc
, il
sera utilisé si rsh
ou ssh
lance
des commandes sur une machine distante où l'utilisateur
utilise tcsh/csh
. Par contre, il n'est pas possible de
régler le PATH si l'utilisateur utilise
bash/sh
. Voici une méthode pour ne garder le
PATH que dans un seul fichier, par exemple
/etc/environnement-commun
, dans lequel on
écrit :
${EXPORT}PATH${EQ}/bin:/usr/bin:/sbin:/usr/sbin:/usr/bin/X11:/usr/local/bin:/usr/games:.On peut ensuite l'utiliser à partir de
/etc/csh.login
(pour tcsh
et
csh
)
set EQ=" " set EXPORT="setenv "; source /etc/environnement-communA partir de
/etc/profile
(pour bash
, mais
pas pour le vrai sh
)
EQ='=' EXPORT="export " . /etc/environnement-communEt à partir de
/etc/environment
(pour XDM)
EQ='=' EXPORT="export " . /etc/environnement-commun
Cette méthode marchera la plupart du temps, sauf que
ssh
se plaindra des lignes contenues dans
/etc/environment
(ainsi que des variables EQ et
EXPORT). De plus, rsh
n'aura toujours pas le bon PATH
s'il passe par bash
.
Une des raisons pour commencer l'écriture de ce document a été la grosse frustration de Ari Mujunen. Juha Takala m'a donné de précieux commentaires.